Chapitre 1 : Au commencement
*Dans le petit village de Khyros*
- Arcana ! Tu veux bien aller chercher de l'eau au puits ? Ca fait une heure que je te l'ai demandé !
- Oui m'man !
- C'est toujours pareil avec toi ! Toujours en train de contempler ta dague !
Tu sais que si tu as soif elle ne te donnera pas à boire ?
Cause toujours m'man... Dès que je saurais ou aller je partirais... et tu ne me reverras sans doute jamais...*- Encore en train de revâsser ? Allez houste ! Va chercher l'eau !
*Arcana sortit précipitamment pour éviter la beigne que lui avait envoyée son père, toujours près à la réprimander sévèrement. Une fois passé le premier tournant, elle s'arrêta et contempla sa dague, nommée Belle-de-Mort à cause de sa couleur*
- Et toi, qui t'as envoyée à moi ? Et quel est ton pouvoir exactement ? Tu n'es pas normal, je le sens... Je ne comprends pas !
- Tu sais, tu peux toujours lui parler, elle ne te répondra pas... C'est un lame un peu spéciale, mais elle ne reste jamais qu'une lame...
*Arcana se retourna sur l'inconnu qui venait de lui parler. Il s'était approché dans son dos, silencieusement, malgré le tapis de feuilles mortes sous ses pieds*
- Qui êtes-vous ? Et que me voulez-vous ?
- Mon nom ne te dirait rien... Mais les gens de ma guilde me nomme Olifan
- Quoi ? Quelle est votre guilde ?
*L'homme sourit, puis regarde Arcana dans les yeux*
- Assez de questions pour l'instant... Ce soir, minuit, sous le bosquet aux trois arbres.
- Quoi ? Mais... mais... c'est à 150 kilomètres d'ici ! comment voulez-vous que j' aille d'ici ce soir ? Mais ?!?
*Olifan avait déjà disparu, toujours sans bruit*
- Bon ben... Il ne me reste plus qu'à aller chercher de l'eau.
*Arcana rentra chez elle après avoir récupéré l'eau au puits. Lorsqu'elle rentra, son père l'attendait et la frappa plusieurs fois. Même de la gentillesse de la part de ce dernier ne l'aurait fait changé d'avis... Sa décision était prise. Elle irait au rendez-vous.*
*A Pakas*
- Morelias ! Les gens de l'université ont encore envoyé un parchemin ! Pourquoi refuses-tu toujours de te soumettre au test de potentiel magique ?
- Mais... Parce que cela ne servirait à rien ! A quoi bon connaitre mon potentiel si je refuses de m'en servir ?
- Hum... Disons... pour éviter de te faire virer de la meilleure université de la ville ?
- Tsss....
Si tu savais à quel point je me fous de l'université...- Hein ? Quoi ? Qu'est que tu dis ?
- Je disais que j'acceptais de me soumettre à ce test si tu le voulais... mais si tu m'obliges, je pars d'ici dans la journée qui suit !
- Raaah ! Encore ton mauvais caractère ! Et bien oui, je t'y oblige !
Exécution !
*Morelias sortit en claquant la porte, et se dirigea machinalement vers l'université, suivit de près par un homme étrange qui semblait ne pas lui vouloir de mal...*
- Ah ! Bonjour, Morelias ! Acceptes-tu enfin de subir ce test de potentiel magique ?
*Pris au dépourvu par la question, Morelias se retourna vivement et s'aperçut alors qu'il était arrivé devant son université et que l'homme qui venait de lui parler n'était autre qu'un des ses professeurs*
- Oui... Enfin... J'imagine que je n'ai guère le choix...
- Bien ! Enfin ! Rentre donc, nous allons te le faire passer immédiatement.
*Le mystérieux homme s'était rapproché, et intervint à ce moment*
- Morelias ne passera jamais aucun test, quel qu'il soit
- Mais, Monsieur, qui êtes-vous ? En quoi ceci vous concerne-t-il ?
*Le regard de l'homme se durcit, devint menaçant ; une curieuse étincelle fut visible un court instant, puis il ouvrit de nouveau la bouche.*
- Rentrez dans l'université... Maintenant...
*Le professeur fit alors volte-face et rentra calmement dans l'université, sans plus parler. L'inconnu se tourna alors vers Morelias.*
- Pas de questions, Morelias... Tout ce que tu dois savoir te sera dit en temps voulu. Sache que je m'appelle Olifan, et que ce professeur ne viendra plus jamais te parler de test...
- Mais... Mais ?
- Sois présent ce soir sous le bosquet aux trois arbres.
- Mais ? C'est en plein milieu du désert ?
- Aurais-tu peur des monstres ?
- Non mais...
*Olifan avait déjà disparu, sans laisser le temps à Morelias de répondre*
- Bon... Et bien, moi qui ne savait pas quoi faire ce soir...
*Dans le petit village de Lourinir*
*Comme tous les matins, Lourinir s'entrainait avec son arbalète, derrière sa maison. Comme tous les matins ses tirs étaient excellents, ses carreaux se fichaient sans coup férir au centre de sa cible. Mais contrairement aux autres matins, Lourinir était observé. Un homme étrange le dévisageait.*
- Holà ! Qui es-tu ? Sors de derrière ce buisson ou je tire !
*Nullement éffrayé par cette menace, l'homme se dégagea lentement du buisson, avec un sourire satisfait.*
- Parfait... Tu es vraiment celui que nous attendions tous... Ce soir, minuit, près du bosquet aux trois arbres...
- Hein ? Quoi ? Mais qui es-tu ? Et de quel droit me donnes-tu des ordres ?
*Tout en parlant, Lourinir avait sorti sa hache, et avait commencé à marcher sur l'homme. La différence de corpulence était saisissante : Lourinir était petit et trapu, tandis que l'homme était plutot grand, et n'avait pas l'air très costaud.*
- Tsss... Exactement comme cela était écrit... Le sang chaud, prompt à réagir... Parfait... Ah oui, et pour info, je suis Olifan, et tu n'auras d'autres informations que si tu viens ce soir...
- ???
*L'homme avait déjà disparu*
*Quelque part dans le monde*
*L'homme marchait bizarrement, à mi-chemin entre le flottement et la course. En tout cas, il allait vite. Très vite. Trop vite pour la personne qu'il poursuivait. Cette dernière possédait une dague noire, surprenante pour quelqu'un qui avait l'air aussi pauvre. Finalement, elle se retourna et fit face à son agresseur.*
- Mais qui êtes-vous au juste ?
- Pauvre petite créature... Effrayée et sans aide, face à un assassin démoniaK...
*La femme blemit, et finalement se mit en position de combat*
- Tu as raison... Ca ajoute un peu de piment à cette chasse... Pas très palpitant jusque là...
Cause toujours gras du bide... Tu ne m'auras pas comme ça- Ne pense pas aussi fort... Surtout pour m'insulter...
- Vous lisez dans les pensées... Gras du bide ?
*C'en était trop pour l'assassin. Il bondit et planta son arme aux contours mal définis dans le coeur de sa victime, qui s'écroula, raide morte.*
- Ah non... Ce n'était pas elle... Tant pis ! Que la chasse continue !
*L'assassin partit de sa démarche surprenante, et disparut dans l'ombre de la rue...*